L’histoire de la femme qui souffrait de ménorragie, c’est-à-dire de règles quasi permanentes (certains l’appellent la femme hémoroïsse) est relatée dans 3 évangiles sur quatre. La citation donnée ici vient de Luc, un médecin expérimenté, rappelons-le. Comme tous les problèmes liés au sang et aux règles, elle était exclue de la synagogue, car considérée comme impure par les stricts pharisiens (Lv 15. 19-27). Comme cela durait depuis 12 ans, cela signifiait qu’elle était considérée comme impure depuis 12 ans. Cependant elle pouvait se mêler à la foule en cachant son impureté. Elle avait tout fait pour se guérir elle-même en appelant à l’aide un grand nombre de mécedins, mais sans résultat. Comme le péché qui nous entâche jusqu’au jour où nous rencontrons Jésus, elle était incapable de se débarrasser de sa maladie. Comme elle nous pouvons nous mêler à la foule et vivre une vie normale, sans révêler ce qui est au plus profond de nous-mêmes, même si notre conscience ne cesse de nous rappeler que nous ne sommes pas libérés de notre maladie incurable. On pourrait imaginer qu’elle aurait pu s’approcher de Jésus et lui demander de la guérir, mais Il lui semblait trop affairé avec les autres, et en particulier avec Jaïrus qui suppliait Jésus de venir sauver sa fille. Ce dernier était chef de synagogue, une personnage important et influent alors qu’elle se sentait sans la moindre importance. Combien de fois n’avons-nous pas pensé que Jésus était trop occupé à gérer les problèmes des autres, en particulier de Ses disciples fidèles, pour oser s’approcher de Lui ? Aussi choisit-elle une autre voie : elle s’approcha par-derrière et toucha la frange de Son vêtement. Avez-vous songé où se trouvait cette frange ? Au raz du sol ! Pour toucher cette frange elle a dû s’accrouper ou s’agenouiller, au milieu de la foule, prenant le risque d’être piétinée. Quelle leçon d’humilité pour nous aujourd’hui ! Et Jésus remarque toujours les signes d’humilité et y répond. Réfléchissez-y. |
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