Des dizaines de chrétiens massacrés au Nigeria : un appel à l'intervention divine
Le samedi 24 mai 2025, une tragédie d’une violence inouïe a frappé trois villages à majorité chrétienne dans l’État de Taraba, au nord-est du Nigeria. Des bergers peuls, armés et déterminés, ont attaqué les villages de Munga Dosso, Munga Lelau et Bandawa, causant la mort de 42 habitants et forçant des centaines d’autres à fuir pour sauver leur vie. Selon les témoignages locaux, ces assaillants ont également incendié des maisons et détruit des habitations, plongeant les survivants dans une détresse profonde.
Zion Chaffi, un habitant de la région, a confié son désespoir face à cette situation : "Priez pour que Dieu intervienne en notre faveur." Ces paroles reflètent l’urgence et la douleur ressenties par ces communautés chrétiennes qui se sentent abandonnées face à la montée des violences.
Le gouverneur de l’État de Taraba, Kefas Agbu, a exprimé son indignation face à ces attaques qu’il a qualifiées d’"horribles" et d’"agression directe contre les populations pacifiques de la région". De son côté, la police locale a été déployée sur les lieux pour tenter de rétablir l’ordre et sécuriser les zones touchées.
Une violence ciblée contre les chrétiens
Selon le Groupe parlementaire multipartite pour la liberté internationale de croyance (APPG) du Royaume-Uni, ces attaques ne sont pas des actes isolés. Dans un rapport publié en 2020, l’APPG souligne que les Peuls, majoritairement musulmans, adoptent une stratégie similaire à celle des groupes terroristes Boko Haram et État islamique. Leur objectif serait clair : cibler les chrétiens et les symboles forts de leur identité religieuse.
Le Nigeria est tristement connu pour être un terrain fertile à ce type de violences. Classé 7e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens établi par l’ONG Portes Ouvertes, le pays est marqué par une insécurité croissante. Dans le nord du pays, où les chrétiens sont souvent minoritaires, les attaques brutales se multiplient. Les survivants sont fréquemment contraints de fuir leurs terres pour trouver refuge dans des camps de déplacés internes, où ils sont parfois confrontés à d’autres formes de discrimination.
Une crise humanitaire persistante
Les chiffres sont alarmants. Selon Portes Ouvertes, les chrétiens au Nigeria sont régulièrement victimes d’assassinats, d’enlèvements et de violences sexuelles. Les survivants perdent leurs moyens de subsistance et vivent dans des conditions précaires. La communauté internationale est appelée à prendre conscience de cette crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver.
Face à cette situation, les appels à la prière et à l’intervention divine se multiplient parmi les populations touchées. Mais au-delà des prières, ces communautés demandent également une action concrète pour mettre fin à ces violences et garantir leur sécurité.
Un appel à l’action internationale
La persécution des chrétiens au Nigeria est un problème complexe qui nécessite une réponse globale. Les autorités locales doivent renforcer la sécurité dans les zones vulnérables, tandis que la communauté internationale est invitée à soutenir ces efforts par des moyens financiers, logistiques et diplomatiques.
Alors que les habitants de Munga Dosso, Munga Lelau et Bandawa pleurent leurs morts et tentent de reconstruire leurs vies, la question reste en suspens : combien de temps encore ces violences resteront-elles impunies ? Pour ces communautés chrétiennes en détresse, chaque jour est une lutte pour survivre dans un environnement où leur foi est devenue une cible.
Dans cette période sombre, leurs voix s’élèvent avec un message clair : "Priez pour que Dieu intervienne en notre faveur", mais aussi pour que le monde entende leur cri et agisse enfin.
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