Dans sa deuxième lettre, Pierre met en garde ses lecteurs contre les faussaires de la Parole qui distillent l’hérésie et qui trompent ceux qui leur prêtent trop facilement l’oreille. Les discours sont vides, ou contribuent à obscurcir le monde déjà bien malade et les âmes fragiles. C’est dans cette ambiance générale de tromperies et de perversions que nous évoluons encore. Pierre fait alors référence à Loth, le neveu d’Abraham, qui avait choisi de vivre dans la ville de Sodome. Or, la perversion était totale dans cette cité où, comme dans toutes les cités du monde et à toutes les époques, le mal court les rues et le péché sillonne les avenues. Nous sommes nombreux à vivre dans ces atmosphères malsaines ; ainsi l’employé chrétien gêné dans son entreprise où la vérité et l’honnêteté sont bafouées ; ou le lycéen croyant, agressé à longueur de cours par des attaques contre ce qui fait sa foi et son éthique. Loth, écrit Pierre, avait l’âme torturée à cause de ce qu’il côtoyait. L’apôtre signale alors que dans ce climat nauséabonde “Loth, le juste, profondément affligé par la conduite criminelle de ses contemporains, a été délivré.” Vous êtes peut-être comme lui, l’âme blessée jour après jour à cause de l’iniquité vue et entendue, et vous vous demandez que faire ? Fuir pour ne pas être contaminé, ou rester pour témoigner de la vérité au cœur des mensonges. À chacun de se placer devant Dieu pour savoir que faire. Il convient pourtant de se souvenir de la prière de Jésus, avant de quitter ce mode tellement corrompu :” Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin !” (Jn 17. 15). Plutôt que de s’affliger du monde, de le juger et donc de le condamner, il faut sans doute penser à ceux qui ont besoin d’en être sauvés. Et comment entendront-ils le message du salut si nous, chrétiens, avons déserté ce monde pour… notre confort ? Il n’est pas inutile de rappeler qu’au cœur de la fournaise, Dieu est avec nous tous les jours, selon Ses promesses. |
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