En Afghanistan, les minorités ethniques et religieuses comme les Ahmadis, les Chiites, les Hazaras, et les Chrétiens sont disproportionnellement ciblés par les talibans, mais aussi par les groupes extrémistes État Islamique et ISKP (État islamique au Khorassan). Les femmes et les filles de ces communautés sont particulièrement vulnérables à la violence, aux mariages forcés et à la persécution en raison de leur religion ou ethnie. Si des convertis au christianisme étaient découverts parmi les rapatriés de force en Afghanistan, ils risqueraient la prison, voire la mort. Quand les talibans avaient pris le pouvoir en 2021, ils étaient allés jusqu’à faire du porte-à-porte pour retrouver les chrétiens afin de les torturer ou les tuer, faisant entrer leur pays à la première place de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022. Jan de Vries, spécialiste sur l’Asie Centrale pour Portes Ouvertes*, s’alarme : « Je suis profondément inquiet pour les femmes qui sont déportées : quel sera leur avenir ? Et j’ai une pensée toute spéciale pour ceux qui sont secrètement des convertis au christianisme. Rapatriés, ils vont devoir se cacher plus que jamais. Pour les chrétiens en particulier, ce rapatriement les place en danger de mort, alors que les talibans s’opposent à toute présence chrétienne dans leur pays.» |
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