A l’époque de Paul, des prédicateurs itinérants allaient d’église en église encourageant les premiers chrétiens, mais parmi eux s’étaient faufilés des gens sans scrupules qui “trafiquaient de la Parole de Dieu” (2 C 2. 17). Aussi les plus sincères apportaient des lettres de recommandation écrites par des sources juives sans reproche. C’est ce dont Paul parle au verset 2 du chapitre 3. Mais il déclare qu’il n’en a pas besoin, car l’évidence pour lui venait des fruits exposés dans la vie de ceux qu’il avait convertis. Il explique : “C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans notre cœur, connue et lue de tous. Il est manifeste que vous êtes une lettre du Christ confiée à notre ministère : une lettre écrite, non pas avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant ; non pas sur des tablettes de pierre, mais sur des tablettes de chair, sur des cœurs” (v. 2-3). Autrement dit, le résultat de son ministère s’appuyait sur la transformation des vies qu’il avait touchées de ses paroles et de sa prédication. Il en est de même pour nous. Notre manière de vivre, le fruit de l’Esprit que les autres peuvent lire en nous, constituent notre meilleure lettre de recommandation. Notre vie est une lettre ouverte à l’examen, à la surveillance de nos proches, de nos enfants, de nos voisins, de nos collègues. Paul aurait pu s’enorgueillir de son passé d’orateur brillant et de son appartenance au parti des Pharisiens, mais il considérait tout cela comme sans importance. Seule comptait pour lui la capacité divine à se servir de lui par l’Esprit qui le dirigeait. Il en est de même pour chacun d’entre nous : seul l’Esprit en nous peut nous conduire et faire rayonner la gloire de Christ sur nos visages. “Telle est la confiance que, par le Christ, nous avons en Dieu. Non pas que de nous-mêmes nous soyons capables de considérer quoi que ce soit comme venant de nous : notre capacité vient de Dieu” (v 4-5). |
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