Avant d’entrer dans le Pays promis, Moïse y envoie douze éclaireurs pour le visiter, voire l’observer. Dix de ces espions reviennent en reconnaissant que le pays est superbe, mais occupé par des “géants”, donc inaccessible. Josué et Caleb, eux, encouragent le peuple à ne pas avoir peur et à oser entrer dans ce pays que Dieu leur donne. Hélas, les Hébreux refusent et menacent même leurs leaders. À cause de ce manque de courage et de foi, le peuple va errer 40 ans dans le désert. Quel dommage ! Quelle perte de temps ! Quel retard dans le programme. On peut imaginer Josué et Caleb, mais aussi Moïse et Aaron, décidant d’entrer en Canaan avec ceux qui se démarquent du peuple peureux. Car eux, ils croient et pourraient foncer... Tant pis pour les autres ! Ce n’est pas ce qu’ils font ! Combien de fois n’avons-nous pas été ralentis dans notre marche à cause de la timidité, de la peur, du manque d’audace d’autres chrétiens ? Combien de fois, dans votre assemblée, avez-vous regretté qu’il faille attendre alors que vous aviez tout pour aller de l’avant ? Combien de belles idées sont restées dans les cartons parce que trop de gens freinaient des deux pieds ? Alors que Josué et Caleb tournent en rond pendant 40 ans avec le peuple, chaque matin, ils pouvaient regretter et maugréer contre ces gens qui piétinent et perdent les plus belles années de leur vie. Les impatiences sont légitimes, mais manifestement, le peuple n’était pas prêt, et cette génération ne semblait pas à la hauteur de la bénédiction promise. Il fallait que tout le peuple entre tous ensemble ! Il fallait aussi que Josué et Caleb usent de patience. Ce qui est remarquable, dans cette histoire, c’est que les deux fonceurs ne se sont pas aigris. Mettre son temps dans la cadence de Dieu n’est pas toujours facile, mais Son projet est toujours plus important que le nôtre. À remarquer aussi que, 40 ans plus tard, Josué et Caleb entrent enfin en Terre Promise. Et 40 ans plus tôt, Josué n'était pas encore prêt à devenir le successeur de Moïse. |
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