Une des souffrances quotidiennes du chrétien, dans un pays comme le nôtre, est de devoir vivre dans la proximité du mal environnant. De toutes parts, nous constatons que les valeurs de l’Évangile sont bafouées, lorsqu’elles ne sont pas contrées. La question est “comment persévérer dans la pureté et dans la justice dans un monde totalement corrompu et pervers, lequel exerce sur nous des pressions venant de toutes parts ?” La Bible nous raconte, par exemple, l’expérience douloureuse du prophète Élie qui vivait à une époque où tout était idolâtrie et déviance spirituelle. L’homme de Dieu s’est alors éloigné du monde, de la ville, allant jusqu’à refuser d’être à la table du roi, pour se protéger, sans doute, mais aussi pour se démarquer et signaler sa désapprobation. Il s’est alors réfugié sur le Mont Carmel, tel un ermite. Dans l’Histoire de l’Église, les religieux et les religieuses qui ont fait de même ont d’ailleurs créé la Congrégation des Carmélites. Cependant, après avoir passé de longs mois en retrait, retiré des affaires et des affres du monde, à l’écart pour se remplir de Dieu, qu’a fait Élie ? Fortifié dans ses certitudes et dans sa foi, il est allé voir ceux dont il s’était méfié pour mettre les points sur les i, et rappeler les exigences de Dieu, allant même jusqu’à défier les prophètes de Baal, le roi Achab et la reine Jézabel. Parce que le croyant demeure fondamentalement un témoin. Paul écrit aux chrétiens de Corinthe, une ville à la triste réputation : “Je vous ai écrit de ne pas avoir de contact avec ceux qui vivent dans l'immoralité. Je ne visais pas, d'une façon générale, tous ceux qui, dans ce monde, sont immoraux, envieux, voleurs ou adorateurs d'idoles. Sinon, vous devriez sortir du monde ! Je voulais vous dire de ne pas avoir de contact avec quelqu'un qui, tout en se donnant le nom de chrétien, serait immoral, envieux, adorateur d'idoles, calomniateur, ivrogne ou voleur.” Avec sa sagesse habituelle, Paul remet les pendules à l’heure et nous donne des conseils à suivre. |
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