Peut-on prier pour son prochain sans compassion pour lui et espérer avoir des résultats ? Pour aller plus loin dans la question, le manque de compassion est-il un péché ou peut-il nous conduire à pécher ? En lisant l’histoire de Job, nous constatons une absence de compassion assez évidente de la part de ses "amis" envers lui. Cela les amena à pécher contre Dieu et Job, selon ce que nous lisons à la fin du livre en question. En bons religieux, ils se sont contentés de "défendre les intérêts de Dieu" en critiquant Job sans tenter de le comprendre ni de l’aider à porter sa douleur. Par cette attitude et leurs propos, ils l’ont incité à prononcer des paroles qu’il n’aurait pas tenues si ses amis avaient eu de la compassion pour lui. Les Écritures nous demandent de porter les fardeaux des uns des autres (Ga 6. 2), de pleurer avec ceux qui pleurent (Rm 12. 15). Jésus Lui-même nous a montré l’exemple durant Sa vie et par Sa mort à la croix en se chargeant de nos maladies, en prenant nos souffrances sur Lui et en nous accordant la guérison par Ses blessures (Es 53. 4-5). Aurait-Il pu accomplir autant de miracles sans compassion et sans amour pour Son prochain ? Lorsqu’Il croisa un cortège funèbre dans lequel une veuve enterrait son fils unique, Luc nous dit que Jésus fut ému (Lc 7. 12-15). Le malheur d’autrui Lui "retournait les entrailles" et Le bouleversait. C’est donc plein d’amour et de compassion (l’un ne va pas sans l’autre) qu’Il s’approcha du cercueil pour rendre la vie à l’enfant. Sommes-nous capables d’éprouver autant d’amour envers notre prochain pour permettre à Dieu de faire des miracles ? Car en fin de compte, comment l’Éternel pourrait-Il nous utiliser si nous ne faisons pas preuve de compassion, ou si peu ? Pour cette raison, supplions le Seigneur de nous donner Sa compassion qui est, pour beaucoup d’entre nous hélas, bien impossible à produire naturellement et sans laquelle nous ne pourrons être utilisés par Dieu pour des miracles, des guérisons et des délivrances. |
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