Jésus venait d’arriver à Béthanie dans la maison d’un dénommé Simon, le lépreux et s’apprêtait à manger. Il était de coutume d’accueillir un invité en lui versant quelques gouttes de parfum dans les mains. Mais ce jour-là un événement surprenant allait se produire : “Une femme arrive, avec un très beau vase plein d'un parfum très cher, fait avec du nard pur. Elle casse le vase et elle verse le parfum sur la tête de Jésus. Alors quelques-uns des invités ne sont pas contents du tout et... critiquent la femme. Mais Jésus leur dit : “Laissez-la tranquille !... Ce qu'elle a accompli pour Moi est une bonne action...Cette femme a fait ce qu'elle a pu. Elle a mis du parfum sur mon corps : d'avance, elle l'a préparé pour la tombe. Je vous le dis, c'est la vérité : partout où on annoncera la Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme vient de faire et on se souviendra d'elle” (Mc 14.3-9).
Les autres invités sont indignés parce que ce parfum était du nard pur. Lenard est une huile de couleur ambrée, extraite de la racine d’une petite plante qui ne pousse que dans les montagnes himalayennes (Népal, Bhoutan, Inde). Difficile à obtenir, ce parfum était donc très coûteux et les invités suggèrent qu’au lieu de casser le vase il aurait mieux valu vendre ce parfum et en faire bénéficier les pauvres. Mais Jésus défend l’action de cette femme car elle annonçait la mort du Christ, condition essentielle du salut des hommes. Son action était donc de la plus grande importance. Mais ce qui est particulièrement frappant est la raison donnée par Jésus pour expliquer que l’on se souviendrait toujours de ce qu’elle avait fait ce soir-là : “Cette femme a fait ce qu’elle a pu” ! Dieu ne nous a peut-être pas appelés à diriger des armées, à transformer notre société, ou à changer le cours de l’histoire par notre engagement, mais Il nous demande de faire ce que nous pouvons. Même si le monde ne reconnaît pas l’impact de notre action, qu’importe, Dieu voit tout, car “notre travail, dans le Seigneur, n'est pas inutile” (1 Co 15. 58). |
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