Le verbe flatter vient de l’allemand flat ou flaz qui signifie plat. Puis le sens évolua vers le sens de passer le plat de la main sur quelqu’un pour le caresser, puis vers le sens d’utiliser des paroles enjôleuses et caressantes. Le flatteur use de déception pour en fin de compte vous faire du mal. Il vous parle avec douceur et bienveillance, tout en préparant le couteau qu’il vous plantera dans le dos ! La flatterie est le contraire de la sincérité. Quand Satan dit à Adam et Eve : “vous serez comme des dieux” (Gn 3. 5), il ne se souciait pas le moins du monde de leur situation future, son but était de les tromper afin qu’ils tombent dans son piège. Quand quelqu’un vous félicite et vous place sur un piédestal, recherchez ses motifs cachés. Et ne prenez pas avec trop au sérieux les belles choses qui sont prononcées à votre sujet. Vous risqueriez de vous enfler d’orgueil.
Remarquez les paroles du maître à ses serviteurs fidèles : “Bon et fidèle serviteur...” (Mt 25. 23) : pas de flatterie, seulement quelques mots simples pour exprimer sa satisfaction face à l’intégrité du serviteur. Salomon nous donne d’ailleurs le conseil de fuir ceux qui veulent vous flatter, et de rechercher plutôt les critiques honnêtes et constructives. Le chrétien doit éviter le piège de la flatterie, que Salomon compare à un filet : “Qui flatte son prochain tend un filet sous ses pas” (Pr 29. 5). Le chrétien doit s’engager à pratiquer la vérité en toute occasion. Aussi devons-nous également éviter la flatterie en tant qu’arme contre les autres. La flatterie est dangereuse car elle cherche à faire croire aux autres des mensonges les concernant ou concernant les relations qu’ils peuvent avoir avec d’autres. Si vous flattez vos enfants vous risquez de leur faire croire qu’ils sont bien plus capables et intelligents qu’en réalité. Dans la vie de l’Eglise la vérité doit être la force dominante entre croyants. Prions, comme le psalmiste : “Seigneur, délivre-moi de la lèvre menteuse, de la langue trompeuse !” (Ps 120. 2). | 
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