La vie spirituelle n’est pas le fait d’une nouvelle naissance seulement. Elle est soumise à un devenir, lequel évolue en fonction du temps et de l’espace où se trouve la personne. Devenir, pour la plupart de nos contemporains, c’est faire naître l’homme - ou la femme - qui est en eux. Tout comme votre vie “normale”, votre vie spirituelle est soumise au devenir et à la croissance. Elle devra, pour arriver à sa maturité, bien se nourrir, s’exercer, être confrontée, passer par des étapes de crises, accéder à la liberté. Pour pareil programme, il existe plusieurs techniques, diverses pédagogies, des guides : autant de “joggings spirituels” pour favoriser la croissance et le maintien en forme. L’enfant qui vient au monde n’est pas terminé. Le nouveau-né spirituel non plus. Il peut être alimenté spirituellement par deux sources. Une première, extérieure, faite de l’exemple, du témoignage, de la transmission et de l’enseignement.
Cela peut venir des parents, des proches, d’animateurs bibliques, de conseillers spirituels. Puis, la seconde source, plus intérieure. C’est alors la période de maturité, voire de maturation ; celle des questionnements personnels, des intuitions intimes, des quêtes existentielles. Ces recherches peuvent conduire vers des guides efficaces chez qui puiser des réponses. Même si les influences des parents, des maîtres et de l’héritage spirituel sont essentiels, il n’en demeure pas moins que celui qui naît aura à refaire, pour son propre compte, son chemin entre liberté et grâce. C’est un cheminement que personne ne fera à sa place. Les parents, les exemples, les conducteurs spirituels auront beau être les meilleurs, les plus saints du monde, offrant le milieu le plus favorable possible, l’enfant (comme l’adulte) possède le terrible pouvoir de devenir ou un saint ou un brigand. Personne n’est totalement responsable du devenir de l’autre, mais nous avons tous le devoir d’offrir le meilleur, sans vouloir imposer le résultat. |
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