Une
jeune femme, perturbée par le non-sens de sa vie, en vient à se poser
des questions existentielles. Finalement, elle ose prendre contact avec
le pasteur de sa ville et l’interroge sur l’espérance, la vie, la mort,
l’avenir, la foi, la spiritualité... Le pasteur répond puis l’invite à
découvrir la célébration du culte le dimanche suivant dans son église.
La femme, surprise, lui demande : “Ai-je le droit de venir ?” Le pasteur
est resté perplexe : qu’est-ce qui laisse à penser qu’un lieu de culte
puisse être réservé à certaines personnes et pas à d’autres ? Dans
l’Évangile, on relate l’histoire de Grecs interpellant Philippe, l’un
des disciples - sans doute d’origine grecque lui-même, vu son nom.
Philippe contacte Pierre pour faire suivre la demande, puis les deux
hommes transmettent enfin la requête à Jésus. Pourquoi ce circuit ? Les
Grecs pensaient-ils ne pas avoir un accès direct à Jésus ?
Quelle image se faisaient-ils du Christ pour solliciter un
intermédiaire, voire un médiateur ? Jésus était-Il trop distant ?
Paraissait-Il inabordable ? Manifestement, c’est la méconnaissance de
Jésus qui Le rend inaccessible. Ceux qui Le connaissent savent qu’Il
accueille tout le monde, y compris les exclus de et par la société, sans
oublier même les enfants. Alors, pourquoi cette excessive prudence
jusqu’à cette question de savoir si on a le droit de venir dans une
église ! Question saugrenue et insolite dans un pays encore libre !
Peut-être que les chrétiens donnent le sentiment que Dieu n’est pas pour
les autres ! Peut-être que les disciples ont revêtu le statut de
“gardes du corps” et non de passeurs ! Si Dieu s’est fait homme, ce
n’est pas pour que Ses adorateurs, Ses admirateurs Le rendent
inaccessible à ceux qui ne Le connaissent pas encore, mais qui déjà Le
cherchent !
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