À notre époque postmoderne et dans le contexte de notre civilisation scientifique, matérialiste, technologique où règne l’intelligence artificielle, la vie spirituelle semble obsolète pour beaucoup. C’est une histoire de grand-mère qui ne doit plus être racontée aux enfants. Que quelques esprits faibles cèdent encore à ces croyances, à ces mythes, à ces légendes est, pour certains, d’une grande tristesse. Heureusement que des intellectuels, à l’esprit critique et bien fondé, sont là pour arrêter les vendeurs pieux de rêves imaginaires. D’autant que bien des croyances ont conduit à des guerres et à de nombreux dérapages dans le sectarisme et dans l’intolérance. Il n’est donc pas étonnant qu’aujourd’hui, on assiste à des pressions généralisées à l’encontre du spirituel qui doit être nié.
Cette fin de non-recevoir ne va pourtant pas sans de multiples et graves inconvénients. En effet, à l’instar de ce qui se passe au niveau psychologique, le refoulement spirituel engendre des tensions intérieures qui ne manquent pas de perturber profondément la personne. Certaines maladies psychologiques trouvent leur origine dans le refus de prendre en compte la dimension spirituelle de l’être humain. Le psychiatre Victor Frankl a démontré, dans ses écrits, que beaucoup de pathologies s’expliquent par la perte du sens de la vie, fondement du domaine spirituel. La dépression naît de la désespérance, l’agressivité surgit des peurs et les drogues signalent les fuites ou les démissions. Ce sont là des symptômes majeurs du vide, de la perte de sens ou de la répression du spirituel. Dès que vous écoutez les attentes profondes de votre cœur, c’est bien votre âme qui s’éveille et se manifeste. Vous êtes alors, et malgré toutes les théories fallacieuses du monde, sur le bon chemin. “Chassez le naturel, et il revient au galop” dit un adage populaire ; “Chassez le spirituel, et vous perdez l’essentiel”, telle est la conclusion des propos de l’apôtre Paul. | 
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