Lorsqu’on regarde notre monde, nous pouvons constater sans difficulté que bien des choses vont mal et que nous courons à la catastrophe, que notre planète est au bord de l’asphyxie et que les hommes sont vraiment leur pire ennemi. Certains discours jouent cette carte apocalyptique et assombrissent le tableau qui, souvent, n’en avait pas besoin. C’est ainsi qu’une vision très négative du monde s’impose souvent. Or, si le chrétien doit découvrir une réalité, c’est celle d’oser vivre dans ce monde et même de prendre le risque de vivre. N’a-t-il pas de bonnes raisons de faire confiance en la vie qui est un don de Dieu ?
Elle est avant tout bénédiction. Nous ne sommes pas condamnés mais stimulés à vivre. C’est cette bénédiction qui prime et non le mal ou la mort. Se souvenir de cela, c’est adopter une attitude qui décide d’aborder chaque nouvelle journée avec joie. Le poète Stanislas Fumet écrivait, en 1978 : “Il y a quelque chose en nous qui n’est pas tombé, qui n’a pas vieilli avec l’Histoire, plus édénique (de Éden) que tous les paradis, plus primitif que l’aurore du cosmos ; c’est l’intelligence admiratrice de l’être.” Cet auteur voulait montrer que la parcelle d’éternité en l’homme le pousse à vouloir toujours aller de l’avant, enthousiaste, entreprenant, jusqu’à devenir à l’image de Dieu, créateur, auteur de sa vie. Il encourage à l’émerveillement, à la confiance en l’existence. Cette dynamique ne ressemble en rien aux propos et aux attitudes mortifères qui font regretter un monde qui, sans doute, n’a jamais existé, pour proposer un regard positif, lequel alimente le courage d’entreprendre et de construire. Habitez votre temps pour trouver les moyens de l’améliorer et donner du temps pour découvrir l’Éternel. Sans cet enthousiasme, il n’y aurait pas de vrais témoins pour dire la Bonne Nouvelle. |
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